La SNEQ

C’est dans la foulée des États généraux du Canada-français tenus en 1968 que la Fédération diocésaine deviendra la Société nationale de l’Est du Québec afin de se vouer plus spécifiquement à l’affirmation et aux intérêts du peuple québécois.

Devenue la SNEQ, elle redéfinira sa mission pour mieux répondre au besoin pressant de reconnaître et défendre l’autodétermination du Québec mis de l’avant par les États généraux.  Cette prise de position se concrétisera par un engagement soutenu des sociétés locales à promouvoir la Souveraineté du Québec.

Voici quelques implications de la Société nationale de l’Est du Québec depuis sa fondation.

Une histoire d’Assurances

Au cours des années ‘50, devant le peu de protection que les familles du Québec avaient pour faire face aux sinistres tels que les incendies et les décès, les Sociétés Saint-Jean-Baptiste ont créé des services de dépannage et d’entraide pour leurs membres. Ces services ont longtemps compensé l’absence de compagnies d’assurances gérées par les francophones. La Société nationale de l’Est du Québec adhéra à un regroupement de services d’entraide à qui appartenait ce service d’assurance mutuelle. Elle n’était donc pas propriétaire, mais partenaire. Dans les années ‘80, le regroupement s’est rendu compte que le maintien du contrôle sur les plans d’entraide coûterait trop cher aux membres. La SNEQ eut, à un certain moment, près de 40 000 membres, dont plusieurs avaient malheureusement adhéré au mouvement davantage pour un objectif d’assurances que par nationalisme. La trop grande efficacité de la Société en ce domaine a bien failli lui faire perdre ainsi sa raison d’être. Il fut donc décidé de vendre ce service au Groupe Promutuel, une compagnie d’assurances générales intéressée au domaine de l’assurance sur la vie. C’est ainsi qu’est née l’assurance-vie La Québécoise. Cette dernière fut  vendue en 1988-89 et Promutuel s’engagea à percevoir, pour la SNEQ, les cotisations des membres. Les Sociétés Saint-Jean-Baptiste (dont la SNEQ) continuaient par ailleurs à assurer le service à la clientèle dans les régions. Ce n’est qu’en 1994 que la Québécoise a résolu, pour des questions de rationalisation administrative, de s’occuper elle-même du service à la clientèle. À cette époque, c’est à partir de Saint-Jean-sur-Richelieu que les membres recevaient toutes les réponses à leurs questions d’assurances. Aujourd’hui, c’est la compagnie d’assurances Union Vie, dont le siège social est situé à Drummondville, qui assure la gestion quotidienne du service. La SNEQ n’a rien perdu au change, car elle continue de faire bénéficier ses membres de la même protection et les revenus de cartes de membres servent encore à financer l’action nationaliste des sociétés locales et de la Société nationale de l’Est du Québec. Par contre, elle a préservé un aspect majeur de son intégrité : concentrer son action sur sa réelle mission.

La Librairie l’Alphabet

Le 5 mai 2006, la SNEQ devenait officiellement propriétaire de la plus importante librairie de l’Est du Québec, sise sur la rue Saint-Germain Ouest à Rimouski. Cette acquisition visait à sauver cette institution, locale et régionale, car  les propriétaires s’étaient résignés à fermer les portes, faute d’acheteurs.  Jean-Louis Pelletier et Louisianne Ouellet purent alors prendre leur retraite après trente années de précieux services dans le milieu culturel rimouskois. Depuis cette transaction,  pour laquelle le Centre local de développement Rimouski-Neigette a servi d’intermédiaire, la vocation de cette librairie est demeurée la même. De plus,  la SNEQ s’est gardée d’en faire un outil de propagande et L’Alphabet est demeurée une librairie non partisane. De plus, la librairie  continue son essor et répond plus que jamais aux exigences d’une population curieuse et informée. Le Conseil d’administration actuel de L’Alphabet est composé des membres du bureau de direction de la SNEQ.