Chronique de la SNEQ (9 de 12)

Bonne année !

La période de festivités est terminée; chacun retourne à ses activités normales avec une charge de souvenirs neufs et une gerbe de vœux qu’il reste à accomplir.

Plusieurs ont profité de ces moments pour faire leur bilan de la vieille année et pour se définir quelques nobles orientations  pour 2014. Ce qu’il est louable de faire pour notre conduite personnelle, nous devrions le faire pour notre vie collective.

À ce plan, l’année 2013 n’offre rien de réjouissant. Je ne parlerai pas de la CHARTE qui, malgré sa nécessité, a servi aux libéraux et aux fédéralistes obsessifs à faire de la basse politique, à inventer des sujets de discorde au lieu d’amener leur part d’intelligence à un débat urgent, fondamental. Je parlerai de cette fierté que nous devrions avoir d’être le seul peuple francophone d’Amérique du nord, un peuple qui a inventé une culture originale que, de plus en plus, nous renions.

 La période des fêtes nous a offert nombre d’exemples de cette démission collective qui nous fait courber l’échine devant les chantres de la mondialisation, de «l’ouverture au monde, de l’inclusivité et de l’accueillance», lesquelles, tous le radotent, n’existent qu’en anglais. Ainsi nous permettons que des animateurs s’excusent de devoir faire jouer des chansons en français et qu’ils nous présentent surtout la musique produite par des artistes anglophones. Même chose pour les émissions dites culturelles : n’est intéressant que ce qui émane de New York, Hollywood ou Londres.

Au lieu de mettre en valeur nos créations artistiques, nous acceptons que ces diffuseurs contribuent à aliéner nos jeunes de leurs racines et de leur culture en plus d’appauvrir ceux qui expriment ce que nous sommes encore.

Happy new year, stie!

Lucien Cimon

Administrateur de la SNEQ

Publiée dans le Courrier du Fleuve et le Saint-Laurent-Portage, le mercredi 22 janvier 2014.

Partager :

Logo Société nationale de l'est du Québec