Une charte de la laïcité, urgente, nécessaire
Personne ne conteste la nécessité d’établir des balises pour encadrer les demandes d’accommodements de toutes sortes qui se multiplient à mesure qu’augmente la diversité de notre société. Or, ce qu’on peut observer, ce sont les revendications qui concernent les accommodements religieux, celles qui ont trait à l’habillement, à l’alimentation, aux congés fériés ou à la présence d’éléments patrimoniaux à caractère religieux dans notre paysage et nos traditions culturelles.
Depuis l’émergence de cette problématique, aucun gouvernement n’a eu le courage d’établir une politique cohérente et équitable pour tous. Le gouvernement actuel nous en propose une; perfectible, mais intéressante. Or nous assistons, depuis sa publication à une campagne presqu’exclusivement négative de la part des médias, ce qui empêche qu’un débat serein ait lieu sur ce sujet qui touche le cœur de notre identité.
Il nous faut résister à cette propagande des curés du multiculturalisme qui, comme Gérard Bouchard, sont prêts à «réinventer notre passé» pour contenter ceux qui, venus récemment d’un pays de culture différente, ont un passé différent. Il nous faut résister aux stratèges qui n’hésitent pas à monter en épingle le moindre incident disgracieux pour nous convaincre que nous sommes racistes, repliés, xénophobes. Il nous faut accepter de voir lucidement les dégâts causés dans plusieurs pays par diverses formes d’intégrisme.
Pour un état qui se veut au service de tous, le meilleur choix, c’est la neutralité dans les lois et dans les apparences. Ceux qui le représentent et qui persistent à se draper dans des symboles d’intégrismes politiques ou religieux n’auront qu’à aller se rhabiller.
Lucien Cimon, administrateur de la SNEQ
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Publiée dans le Courrier du Fleuve et le Saint-Laurent-Portage, le mercredi 30 octobre 2013