Rimouski, le mercredi 27 octobre 2010 – La Société nationale de l’Est du Québec (SNEQ) dont le mandat principal est de promouvoir la culture québécoise et de défendre la langue française qui l’exprime trouve infiniment désolant que le gouvernement du Québec, qui devrait être le principal défenseur de notre culture, impose, sous le bâillon, une loi qui ouvre une brèche de plus à sa minorisation, une loi qui permet à ceux qui en ont les moyens de s’acheter le droit de se faire instruire en anglais dans des écoles publiques financées par nos impôts.
Pour régler le problème des écoles passerelles, qui vont à l’encontre du principe fondamental de la politique linguistique québécoise, le gouvernement libéral a décidé de les légaliser. Avec cette loi, les individus qui n’adhèrent pas à la langue officielle du Québec, devront uniquement payer un peu plus cher et un peu plus longtemps pour un soi-disant droit à l’éducation en anglais.
Selon monsieur Alain Martineau, président de la SNEQ, les effets à long terme de cette loi risquent d’être extrêmement dommageables puisque ce nouveau droit est transmissible aux membres de la famille de celles et ceux qui se le procurent et à leurs descendants.
Monsieur Martineau ajoute que la seule solution valable est celle préconisée par le Conseil québécois de la langue française, soit, l’application de la loi 101 à toutes les écoles du Québec, qu’elles soient privées ou publiques.
Le président de la SNEQ ajoute cependant qu’Il est important de comprendre que la SNEQ ne s’oppose en rien à l’apprentissage par les individus d’une langue seconde, qu’elle soit anglaise, espagnole ou autre. Ce qui apparaît inacceptable, c’est que l’on demande au Québécois et Québécoises de financer un deuxième système d’éducation qui contribuera à rendre encore plus précaire la situation de la seule culture francophone d’Amérique du nord qui risque toujours d’être submergée par une mer de 330 millions d’anglophones.